L’éducation et le web
social
Du point de vue économique ou
social, l’éducation est un sujet assez important. Selon le dictionnaire
Larousse, on pourrait définir l’éducation comme la «Formation de
quelqu'un dans tel ou tel domaine d'activité ; ensemble des connaissances
intellectuelles, culturelles, morales acquises dans ce domaine par quelqu'un,
par un groupe.[1]» Dans le cadre de ce
travail, nous nous concentrerons principalement sur l’éducation dans le cadre
académique : l’enseignement d’une connaissance à un étudiant par un
professeur.
De manière générale dans le
milieu académique, des échanges fréquents sont faits entre les étudiants et le
professeur : cours donné par le professeur dans une salle de classe,
questions de l’étudiant au professeur avant ou après le cours, questions d’un
étudiant à un autre… Ces échanges ou encore interactions peuvent être regroupés
en deux catégories. Les interactions formelles : échange entre
l’étudiant et le professeur et les interactions informelles :
échanges entre les étudiants.
Le professeur est celui qui
dispense le cours, c’est celui qui forme. Il détermine, les règles qui seront
de mises dans le cadre de son cours. L’étudiant reçoit la connaissance, il a
donc un besoin de formation qui est comblé par le cours dispensé par le
professeur. Ces relations sont basées sur le fait que dans la société actuelle,
le besoin de suivre un enseignement de qualité est indispensable pour avoir un
emploi. Tant et aussi longtemps que la société (les entreprises)
demanderont des candidats ayant certaines connaissances, ces interactions
demeureront.
De nos jours
Nous pouvons constater qu’avec
les technologies de l’information et de la communication, certaines variations
se font sentir.
Lieu de
communication : le monde du virtuel
· Il y a quelques années, par
exemple tous les cours se donnaient exclusivement dans une salle de cours.
Aujourd’hui, plusieurs cours sont donnés en ligne (par internet).
· Comme autre changement on peut
aussi constater que l’information qui autrefois était principalement contenue
dans les livres se trouve maintenant disponible sur internet. On est donc passé
de la bibliothèque physique à la bibliothèque virtuelle. Les échanges entre
étudiants sont eux aussi plus «informatisés».
· Les rencontres de groupe
«physique» sont remplacées par des créations de groupe sur internet (Diigo, groupes
sur Facebook etc.) permettant aux étudiants de pouvoir échanger librement et
dans la confidentialité (groupe sécurisé).
Moyens de communication
· Le changement le plus évident est
celui du tableau noir et la craie remplacés par un vidéoprojecteur et un
ordinateur et un tableau interactif blanc.
· Le courriel est devenu le moyen
de communication par excellence entre un professeur et l’étudiant. Lorsqu’un
étudiant a besoin d’une information, il suffit qu’il envoie un courriel à son
professeur ou à son camarade pour avoir l’information voulue.
· Le cellulaire est aussi un outil
de communication très utilisé par les étudiants dans leurs échanges.
· Les professeurs utilisent aussi
des plateformes telles que Moodle pour permettre aux étudiants d’avoir accès au
cours. Elles permettent aux professeurs d’y mettre leurs cours, d’envoyer des
messages à tous les étudiants inscrits au cours et même de créer des groupes où
pourront échanger les étudiants.
Bien que ces changements qui
incluent pour la plus part l’intégration du web social dans les échanges
permettent de faciliter l’apprentissage et la communication il faudrait
tout de même y mettre des garde-fous.
Quand on observe par exemple le
rôle du web participatif (tout ce qu’un utilisateur peut faire sur le web) [2] dans l’éducation on
constate qu’il existe encore une population ignorante ou qui manque
«d’éducation numérique». Cette population qui à l’heure du numérique et
laissée à elle-même à plus de chance de mal se former que de recevoir
l’éducation dont elle a besoin.
Plagier : la
tentation
Larousse définit le plagiat
comme : «commettre un plagiat ; piller les œuvres d'autrui, les
reproduire exactement.»[3] Le risque de
plagier a toujours été présent dans le milieu de l’enseignement. Lorsqu’un
étudiant fait des recherches pour faire son travail de session, il arrive des
fois qu’il trouve un travail similaire disponible sur internet ou une
information qui serait intéressante pour la réalisation du travail. Un étudiant
non éduqué au monde numérique pourrait alors tout simplement copier
l’information telle qu’elle, sans donner la source et ce avec tous les risques
que cela comporte : travail de mauvaise qualité, travail contenant des
informations fausses etc.
La vérification des
sources
· Les blogues, les fora ou encore
les encyclopédies libres permettent de rendre les informations plus
accessibles. Ils ont cependant comme inconvénient (pouvant être un avantage
quelques fois) que tout le monde peut y mettre son grain de sel. Vérifier donc
les sources de toutes les informations trouvées sur internet devient un travail
supplémentaire que les étudiants (et même les professeurs) doivent effectuer
avant de sélectionner une source.
· Les informations trouvées sur un
forum par exemples peuvent être vraies tout comme elles peuvent d’avérer fausses.
Il faut prendre en considération que les fora permettent à tout le monde de
s’exprimer et de donner son opinion. En suivant ce lien: http://www.commentcamarche.net/forum/affich-859570-conversion-jpeg-pdf on constate que sur ce site
un utilisateur a un problème : convertir des images en format PDF. Pour ce
problème, il reçoit l’avis de plusieurs personnes. Ces personnes peuvent être
des experts dans le domaine ou encore des personnes qui n’y connaissent rien.
En prenant la peine de lire chacun des avis des différents utilisateurs et de
donner une appréciation, cela permet aux autres utilisateurs de savoir quelle
source considérer et quelle source ignorer.
Le contexte actuel semble déjà
très évoluer. Mais avec les changements constants que subissent les
technologies, on pourrait se demander comment les choses seront dans un an,
dans cinq ans ou encore dans vingt ans.
Dans un an
En observant les tendances actuelles,
il est difficile de voir un changement drastique dans l’année qui suit. On peut
tout de même supposer que certains moyens de communication ou outils de
recherche de l’information deviendront plus commun, que le pourcentage de la
population les utilisant ne fera qu’augmenter.
Dans cinq ans
·
Les tableaux numériques interactifs
Tout comme le TBI a remplacé le
tableau noir, les TNI vont remplacer à leur tour les TBI. Facilitant
l’apprentissage en permettant au professeur de faire des modifications
directement sur le tableau et de conserver ces modifications dans l’ordinateur.
L’article suivant nous explique plus précisément ce que c’est : http://www.gtn-quebec.org/publications/article/tableaux-numeriques-interactifs-interoperabilite/.
·
Du web2.0 vers le web 3.0
Apparu autour de 2003, le web 2.0
est l’évolution du web vers la simplicité et l’interactivité
[4]. « Le web 3.0 quant à lui sera sémantique, c'est-à-dire que, au
lieu de simplement montrer le contenu de la page, il pourra en comprendre le
sens et faire des liens avec de l'information de même nature se trouvant
ailleurs sur le réseau Interne… Le Web 3.0 permettrait d'ordonner l'information
surabondante et chaotique qu'on trouve sur Internet en éliminant les éléments
redondants et en sélectionnant ou en hiérarchisant les autres en fonction des
besoins de chaque usager[5].» On y voit donc là
un outil intelligent qui aiderait sans doute les étudiants dans leurs travaux
et facilitera la tâche au professeur.
Dans 20 ans
Je n’ose pas imaginer ce que
pourrait être l’avenir de l’éducation dans 20 ans. Nous sommes de plus en
plus dépendants de la technologie. Lorsqu’un bureau n’a pas internet pendant
quelques heures, presqu’aucun employé n’est capable de travailler. Lorsqu’une
école n’a pas internet pendant le même nombre de temps il est difficile pour le
professeur d’aller chercher son cours (sur Moodle par exemple). Comment
ferons-nous dans vingt ans? Serons-nous toujours victime de cette dépendance?
Personnellement je pense que oui. Plus l’homme découvre de nouvelles
technologies et plus il se rend compte des avantages de cette technologie, plus
il en a besoin. Il y a des milliers d’années l’Homme faisait le feu avec deux
pierres, quelques temps après il a commencé à le faire avec des allumettes
ensuite sont apparus les briquets et les différentes variations. Qui irait
encore allumer du feu avec deux pierres? Le monde ne recule pas mais avance,
les technologies aussi et l’éducation ne sera pas laissée pour contre.
La place aux
hologrammes.
L’éducation de mon point de vue
dans 20 ans est une éducation qui fait place aux hologrammes. Un
hologramme du professeur pourrait dont être créer et ce dernier pourrait donner
cours aux étudiants peut importe où ils se trouveraient. J’ai récemment lu un
article qui parlait de l’apparition d’un rappeur mort il y a quelques années
sous forme d’hologramme. Si on est capable de faire des hologrammes d’un mort,
alors qu’est ce qui nous empêche d’en faire d’un vivant?
[5] http://www.nouvelles.umontreal.ca/recherche/sciences-technologies/20101018-le-web-3.0-sen-vient-et-il-sera-semantique.html